Du
« temps des timbales » à la cantine scolaire
(Première partie)
Une
cantine improvisée
A la fin du dix-huitième siècle, dans les
campagnes surtout, les enfants éloignés du bourg ne disposaient pas d'une
cantine pour prendre leur repas de midi. La mère de famille préparait chaque
matin quelques victuailles qui, serrées dans un torchon, étaient casées avec la
gourde (remplie de vin avec de l’eau) dans une poche du cartable, à grands
risques pour les cahiers et les livres voisins ! La timbale, portée alors à la
main, contenait la soupe au lard ou le ragoût dans le meilleur des cas. Les
écoliers les plus riches possédaient un petit panier fermé en osier, pour les
autres, un solide panier à « bossons » pouvait contenir le repas de
toute une fratrie.