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jeudi 7 mars 2024

Les sciences au certificat d'études primaires

 

Révisons le Certificat ensemble

Les épreuves de sciences

Une période magnifiée

Ah, le temps béni du certif ! Certif dont les anciens se réclament dans un unanime « moi, de mon temps, on savait lire, écrire, compter… ». Sans vouloir briser leurs rêves, on peut avancer que leurs souvenirs, sur un fond de vérité, peuvent être involontairement transformés, erronés, ou volontairement aussi, afin de coller avec ce qui est pensé de nombreuses années plus tard, et ainsi servir de justification à des prises de positions hasardeuses. Quoi qu’il en soit, de la naissance de l’école, gratuite, laïque et obligatoire de Jules Ferry, jusqu’en 1900, la proportion des élèves sortant de l’école primaire avec le Certificat d’études n’avoisinait péniblement que les 25 % de la classe d’âge. Quid des autres ?

vendredi 26 janvier 2024

De l'école à la Mine, naître en Bassin minier en 1867

 

De l’école à la Mine


Un avenir tout tracé

Le 13 octobre 1867, à Sanvignes, naquit le petit Jean. Quelle serait la destinée de ce garçon issu d’une famille modeste habitant le Bassin minier ? Chacun savait ici que la carrière de mineur était inéluctable et commençait tôt. Bien sûr, les enfants ne travaillaient plus « au fond » depuis la loi de janvier 1813 qui avait interdit leur descente aux moins de 10 ans et la loi de 1841 qui fixait la journée de travail à 8 heures par jour pour les 8 à 10 ans. Mieux, une nouvelle loi de 1848 avait interdit l’embauche avant 12 ans et limité le temps de travail à 12 heures par jour pour les 12 à 16 ans, un progrès… Notre Jean échapperait-il à un avenir tout tracé ?

jeudi 10 août 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 12

 

Le « jeu éducatif » et l’ « imaginaire »

Illustrations de Georges Dascher

Jeanne Girard, une Inspectrice des maternelles oubliée

A la suite des lois Ferry et de la reconnaissance d’une véritable école maternelle, un innovant essai de pédagogie est proposé par Mme Jeanne Girard, longtemps directrice d’Ecole maternelle, et devenue inspectrice des Ecoles maternelles. Au début du 20e siècle, dans l’Education de la première enfance, elle crée et explique la notion de « jeux éducatifs », des exercices, certes, mais sous forme de jeux. On y voit l’influence de l’Ecole nouvelle et sa pédagogie n’est pas très éloignée de celle mise en œuvre par Maria Montessori, dans le même temps, en Italie. Publiés dans différents ouvrages, les travaux de Jeanne Girard seront repris jusqu’entre les deux guerres et ses rapports, mémoires, articles de revue et de journal servent aussi la cause d’une autre pédagogue de renom : Pauline Kergomard (1). Point de bavardage, elle appuie sa doctrine sur l’expérience de terrain et sur les faits. 

samedi 15 juillet 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 11

 

Les Droits de l’Homme

Les Droits des enfants

Quid des femmes ?

En ce jour de fête nationale

Dès 1789, la question des droits de l’homme et du citoyen est posée et supposée résolue par la Déclaration du 26 août 1789. Reste la question des droits politiques des femmes abordée par Talleyrand, à l’Assemblée nationale, en septembre 1791 : « Nous avons annoncé au commencement de notre travail des principes d’instruction pour les femmes : ces principes nous paraissent très simples. (..) Si nous pensons que leur part doit être uniquement le bonheur domestique et les devoirs de la vie intérieure, il faut les former de bonne heure pour remplir cette destination. (..) Si l’exclusion des emplois publics prononcés contre les femmes est pour les deux sexes un moyen d’augmenter la somme de leur bonheur mutuel, c’est dès lors une loi que toutes les sociétés ont dû reconnaître et consacrer. » Tout changera-t-il en 1881 quand sera évoqué officiellement le droit à une éducation égale pour les filles et les garçons, à travers les lois Ferry qui annoncent clairement les objectifs en créant une école publique, laïque, gratuite et surtout obligatoire ? 


jeudi 15 juin 2023

Le Tour de la France par deux enfants

 

Le Tour de la France

Par deux enfants

Complément d’enquête…

Le tour de la France par deux enfants, 1881 (collection musée)

Le bréviaire républicain de Marguerite Boucanssaud

Edité pour la première fois en 1877, Le Tour de la France par deux enfants d’Augustine Fouillé (alias G. Bruno) fut adopté par toutes les écoles, toutes les familles, et il fut, pendant longtemps, l’élément de base, voire l’unique élément de la bibliothèque familiale avec le Petit Larousse. En dix ans, trois millions d’exemplaires furent vendus. Un quart de siècle plus tard, les six millions d’exemplaires sont dépassés et, après la réédition du centenaire (1977), on atteint les huit millions et demi de volumes. Ce petit livre de lecture courante pour les cours moyens, plus bréviaire que roman, aussi bien utilisé dans les écoles religieuses que dans les écoles laïques, aussitôt marqué du nom de son propriétaire, est devenu un document d’histoire « collector » !

jeudi 18 mai 2023

Le texte libre

 

Le texte libre

Extraits du livre de vie d’une classe de Toulon-sur-Arroux

Illustration d’un texte libre, L’Ouverture de la chasse, 1955 (collection musée)

Images d’un village saône-et-loirien

« Tronçons de vie », ainsi Célestin Freinet décrivait-il le texte libre (1). Que nous racontaient les écoliers de Toulon-sur-Arroux, en 1955, quand ils écrivaient librement ? A l’inverse de la « rédaction structurée », les textes libres offraient l’opportunité aux enfants de relater leurs expériences, leurs rencontres, leurs sentiments, voire leurs rêves. A travers ces écrits souvent naïfs, qu’ils soient réalistes ou bien imaginaires, c’est la vie locale, les personnages du village, leurs jeux d’enfants qui entrent dans l’univers jusqu’alors fermé de la classe.

vendredi 7 avril 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 10

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 10

Imprudence et courage des enfants

Enfants au travail à la tuilerie Saint-Pierre entre Montceau-centre et le Bois-du-Verne, début du siècle, carte postale, détail (collection privée)

 

Depuis 1850 jusqu’en 1880, on note une hausse du taux de mortalité des enfants qui atteint 168 ‰ en France, et la tendance est la même pour les autres pays européens ou américains (jusqu’à 268 ‰ en Russie). Le contexte économique a son importance avec la première révolution industrielle. L’année 1900 va vraiment représenter un tournant décisif dans la baisse de cette mortalité car les Etats vont prendre conscience du contexte démographique et de la nécessité de mieux protéger les enfants de crainte de voir s’installer une natalité décroissante néfaste à l’économie. En France, si la survie des enfants est un enjeu, un autre aspect, plus social celui-là, apparaît. Que faire d’enfants mal élevés, maltraités, qui deviendraient des adultes inadaptés, voire dangereux ? L’enfance devient le thème principal des congrès de Démographie et hygiène et d’Assistance de 1880 à 1910 et, en 1883, se tient à Paris le premier congrès international consacré à la protection de l’enfance, présidé par Maurice Bonjean, avocat parisien.


dimanche 12 mars 2023

Retour sur le bonnet d'âne

 

L’emblématique Bonnet d’âne

Le bonnet d’âne, tableau de Jean Geoffroy, 1880

Les « gros bonnets »

Jusqu’au 18e siècle, le bonnet était l’apanage des membres de la noblesse de robe, des ecclésiastiques et des docteurs, les magistrats n’« oppinaient-ils » pas du bonnet pour donner leur sentence ? De fait, plus le bonnet était imposant, plus le personnage était considéré. L’expression perdura bien après la disparition de cet attribut. De son côté, l’âne eut, autrefois, bonne presse, depuis sa présence dans la crèche où la Vierge l’aurait béni, dessinant sur son dos, une croix qu’il porte toujours. Il symbolisait alors l’intelligence, l’humilité et la patience. Le bonnet d’âne apparut donc, naturellement, dans les lieux d’enseignement, non pas comme un signe d’humiliation, mais comme un signe de transmission des vertus caractéristiques de l’âne. Faut-il y croire ? Avec le temps, l’âne perdit ses attributs et devint cet animal bête, têtu, ignorant et borné…

jeudi 20 octobre 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 9

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 9

Le sport


Quand la mythique Sparte secoue les bancs de la Convention

Sous la Convention (21 septembre 1792-26 octobre 1795), les législateurs définissent les bases de l’éducation des jeunes citoyens et, notamment, leur éducation physique obligatoire, seul moyen de « régénérer » les jeunes corps selon eux. Les guerres révolutionnaires, puis napoléoniennes, qui avaient impressionné l’Europe entière par la résistance physique des soldats français, renverront aux calendes grecques ce remarquable élan. Il faudra attendre la défaite de 1870 pour voir se développer le sport à l’école.

vendredi 23 septembre 2022

Bien écrire, la discipline des ânes ?


Savoir écrire

Tableau de la première exposition Cent ans d’école, primée et installée pendant trois semaines à la biennale de Venise, pérennisée à la Maison d’Ecole le 31 janvier 1978 (collection musée) 


En 1977, Edouard Bled (1899-1996), rendu célèbre par ses manuels d’orthographe, écrivait dans son livre souvenir Mes Ecoles : « L'écriture retenait l'attention de nos maîtres. Ils voulaient que nous eussions d'abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante. Nous avions tout un jeu de plumes dans un étui. Je n'y insisterai jamais assez, leur art atteignait à la perfection, pour certains, plus que de l'écriture, c'était de la gravure, ce qui avait pour effet de rendre clair dans nos esprits ce qu'ils écrivaient et de nous inciter à bien présenter notre travail. » Scolarisé au tout début du 20e siècle, il gardait la nostalgie de la belle écriture, mais ses souvenirs étaient-ils vraiment fondés ? Pas si sûr, à en croire la préface d’un ouvrage pédagogique de 1889…

Morceaux choisis de nos collections de cahiers d’écriture en fin d’article


jeudi 8 septembre 2022

Journées européennes du patrimoine 2022

 

Avis de recherche

L’école et la mine il y a 40 ans 


Journées européennes du patrimoine

Projections les 17 et 18 septembre 2022 à 15 heures

Ateliers du jour, Auditorium Jean Maillot à Montceau-les-Mines

Vous pourrez revoir le docu-fiction  « Les enfants de l’égalité » diffusé le 25 novembre 1981, par TF1, dans le cadre d’une série d’émissions intitulées « Portrait d’une journée de l’histoire » avec la participation de nombreux élèves de l’école Jean Jaurès de Montceau. Cette fiction raconte l’histoire de l’école publique face aux écoles de la Mine Sa durée sera de 11 minutes 20.

Précédemment, une première émission avait été tournée pour partie au musée avec une autre classe, diffusée le 3 novembre 1980, sous le titre de « Les enfants de l’industrie » dans une série d’émissions intitulée « Au grenier du présent », ce film contient aussi des images de la mine en 1980, la création du musée de la Mine à Blanzy avec l’écomusée, l’industrie du Creusot et ses écoles (50 minutes).

Une troisième sera à nouveau tournée, toujours au musée, diffusé le 23 mars 1982, sous le titre de « La Maison d’Ecole » dans une série d’émissions intitulée « Mémoires de France » (9 minutes 47).

Le dernier tournage en date effectué au musée eut lieu en 2014 à la suite de la première exposition sur l’architecte DULAC. Elle fut diffusée sous le titre « L’école en mouvement » dans une série d’émissions intitulées « Pourquoi chercher plus loin ». Ce film explique la naissance de l’exposition sur l’architecture DULAC, exposition que vous pouvez revoir au musée actuellement (8 minutes 07).

Ce sont ces quatre films, dont 3 récupérés à l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), que nous projetterons les 17 et 18 septembre 2022, à 15 heures, à l’Auditorium Jean Maillot des Ateliers du jour à Montceau. Certains s’y reconnaîtront sûrement et ils nous parleront peut-être de ce souvenir extraordinaire d’écolier. 

Trombinoscope dans la suite de l’article (dont photo de classe). Si vous avez participé à ces tournages, si vous reconnaissez quelqu’un sur les photographies tirées des films, si vous vous reconnaissez, rendez-vous samedi ou dimanche à 15 heures.

jeudi 18 août 2022

Le nom de nos écoles publiques

 

Bonne rentrée 2022 !

Le nom de nos écoles publiques

D’ici ou d’ailleurs…


Ebauche avortée du fronton de l’école Jean Jaurès à Montceau (1880) et fronton définitif (1881)

La rancœur d’un ministre

Notre école de la rue Jean Jaurès aurait pu s’appeler « Ecole Jules Ferry » comme l’avait décidé le Conseil municipal de Montceau en 1880, sauf que la proposition fut déclinée par le principal intéressé. Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction publique, sollicité par le Conseil, refusa tout net, n’ayant vraisemblablement pas « digéré » que l’on passe outre son  désaccord sur le projet de construction du bâtiment (1). Il faut, en effet, savoir que le Code de l’Education nationale stipulait (et stipule encore) que « la dénomination ou le changement de nom des établissements publics locaux d’enseignement est de la compétence de la collectivité territoriale de rattachement » (2), soit : la commune pour les écoles, le département pour les collèges et la région pour les lycées. Donc, en 1880, la procédure relevait déjà de la compétence du Conseil municipal, seulement, les textes stipulaient aussi que l’administration avait un droit de regard sur le choix du nom donné à un établissement public, surtout si l’impétrant, en l’occurrence, en était le chef ! Retour sur le nom des écoles de Montceau. 

vendredi 29 juillet 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 8

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 8

Les premiers soins

Munaé - Alcoolisme et Tuberculose - Notre hygiène. Couverture de cahier (vers 1905)


Les gestes qui sauvent

De nos jours, à l’école, on enseigne « les comportements adaptés et les gestes élémentaires de premiers secours » dans le cadre des dispositifs Apprendre à Porter Secours (APS pour les écoles maternelles et élémentaires), Gestes Qui Sauvent (GQS pour le collège) et Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1 pour les collégiens et les lycéens). Déjà, à la fin du 19e siècle, la question de l’éducation aux premiers soins en cas d’accident se posa aux maîtres, et de manière plus cruciale encore qu’aujourd’hui, l’accès à la médecine restant aléatoire. Dans cette France majoritairement rurale, le ministère de l’Instruction publique pallia les carences dues à l’isolement des campagnes, par une éducation aux premiers soins bien ciblée.


jeudi 7 juillet 2022

AVIS DE RECHERCHE 2/3

 

Avis de recherche

Il y a 40 ans (2/3)

Yann Le Bouiver et Clotilde Gillot, auteure du reportage de cet article

1981 : sous l’œil de la caméra

Que sont devenus les élèves, apprentis acteurs, de l’école de la rue Jean Jaurès ? Filles et garçons d’une classe de Cours Moyen ont participé au tournage réalisé par Claude Couderc ? Nous le saurons bientôt peut-être, grâce à la mobilisation des médias et au bouche à oreille. Mais avant de pouvoir les réunir pour la projection de « leur film » les 17 et 18 septembre prochains, revenons sur l’histoire de ce tournage et laissons Clotilde Gillot, membre fondatrice du musée et aujourd’hui disparue, nous conter l’aventure.

Nouvelle série de photographies dans la suite de l’article. Reconnaîtrez-vous quelqu’un ?

vendredi 24 juin 2022

AVIS DE RECHERCHE 1/3

 

Avis de recherche

Il y a 40 ans (1/3)



Photo Richez-Studio de France

1981 : tournage d’un docu-fiction au musée par TF1

Que sont devenus les élèves, apprentis acteurs, de l’école de la rue Jean Jaurès ? Filles et garçons d’une classe de Cours moyen ont participé au tournage réalisé par Claude Couderc, futur directeur des magazines et responsable des programmes sur FR3 (2003). Les scènes se sont déroulées dans les salles de l’actuel musée de la Maison d’Ecole et dans la cour de récréation, en costumes d’époque. La suite de l’article vous propose une série de photographies du tournage avec les enfants qui ont participé à l’aventure. D’aucuns se reconnaîtront j’espère et prendront contact avec le musée pour qu’une rencontre soit organisée, dans le but d’identifier tous les acteurs. En effet, ce film, Les enfants de l’égalité (1981),  nous sera prêté par l’INA pour les Journées européennes du patrimoine, ainsi que deux autres où apparaissent aussi des enfants de l’école, ainsi que des lycéens : Les enfants de l’industrie (1980) et La Maison d’Ecole (1982). Les projections exclusives de ces documents exceptionnels sont prévues pour les 17 et 18 septembre 2022 à l’Auditorium Jean Maillot des Ateliers du jour de Montceau.


vendredi 27 mai 2022

Apprendre à compter

 



Savez-vous compter ?

Les bonnes vieilles méthodes

Ecole rue Buffon, Paris 5ème, photographie Robert Doisneau, 1956 (auction.fr)

Quel est le problème ?

Autrefois, la maîtrise du calcul excéda-t-elle de beaucoup les quatre opérations ? La France de la deuxième moitié du 19e siècle, nation de petits entrepreneurs agricoles, artisanaux ou commerçants, enseigne à ses fils les vertus de l’épargne, de l’accumulation du patrimoine et de sa transmission héréditaire. Ferdinand Buisson, directeur de l’enseignement primaire de Jules Ferry, définit la méthode : « voir avec les yeux avant de voir avec la tête » « partir du concret pour aller vers l’abstrait ». De fait, les écoliers apprirent à compter en manipulant des bûchettes et en poussant les boules de couleurs de leur boulier.

60 problèmes à la fin de l’article, révisez vos fondamentaux…


vendredi 29 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 7

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 7

Nos filles, l’honneur de la France

Où sont les femmes ?

(Patrick Juvet, 1950-2021)

Ce titre, clin d’œil, pose malgré tout une question à laquelle il faut répondre en matière d’histoire. Si Charlemagne avait eu les honneurs de la première couverture de la série Les noms de nos fils (1), produite en 1895, il semble qu’aucune de nos filles n’ait eu un talent suffisant pour en faire autant. Curieuse conception du rôle qu’occupera la femme au sein des personnages historiques. Toutefois, sur cette couverture-annonce ou « couverture-pilote », comme le diraient nos publicitaires d’aujourd’hui, l’une d’entre elles vient de naître et les bonnes fées se penchent sur son berceau, délicatesse toute féminine. Mais quel prénom donner à cette blanche colombe ? Un large choix sera proposé dans la série Les noms de nos filles, forte de plus de 40 protège-cahiers illustrés par Georges Dascher bien sûr.  


vendredi 1 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 6

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 6

Nos garçons, l’honneur de la France

De l’école romantique à l’école méthodique

Dès 1830, rendre l’histoire de France et sa géographie obligatoires fut un vœu de la Monarchie de Juillet, mais ce souhait ne sera mis en œuvre que beaucoup plus tard, en 1860, par Victor Duruy, ministre du Second Empire. Dans l’enseignement de l’histoire, l’école romantique, dans toute la première partie du 19e siècle, sera la première à donner une fonction aux personnages historiques. Cette période « romantique » chère à Michelet, va faire des « héros de la France »,  des personnages de roman. Ce fut, en effet, l’âge d’or de la biographie romancée, magnifiée et instrumentalisée. Le portrait de Jeanne d’Arc fait par Michelet en est un brillant exemple : « Le sauveur de la France devait être une femme. La France était femme elle-même. Elle en avait la mobilité, mais aussi l’aimable douceur, la pitié facile et charmante, l’excellence au moins du premier mouvement. Lors même qu’elle se complaisait aux vaines élégances et aux raffinements extérieurs, elle restait au fond de la nature »… Difficile de faire mieux. Georges Dascher s’y risqua tout de même, en 1895, en illustrant une série de plus de 40 couvertures de cahiers sous le titre Le nom de nos fils, mais les motivations politiques avaient quelque peu changé….

jeudi 10 mars 2022

Les abécédaires



 

Connaissez-vous votre alphabet ?


Quand les consonnes rencontrent les voyelles

L’abécédaire est l’un des plus anciens genres destinés aux jeunes enfants. C’est un petit livre, contenant l’alphabet, qui doit aider les futurs écoliers à apprendre à lire. Une multitude de ces petits livrets fut éditée, ils étaient modestes d’apparence, mais d’usage quotidien. Tantôt ludiques, tantôt studieux, ils furent illustrés de gravures austères à leur début, bientôt remplacées par des vignettes colorées. Les thématiques furent d’abord tirées du savoir encyclopédique (histoire, géographie), avant d’être puisées dans l’univers familier des enfants. Alors l’abécédaire fut peuplé de jouets, d’animaux, de métiers ou d’objets du quotidien. Pénétrons un instant dans la magie des abécédaires d’autrefois.

vendredi 21 janvier 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 5

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 5

Histoire de France

Fables et contes


C’est sous Jules Ferry, père fondateur de l’école publique, que sera favorisée la production de millions de protège-cahiers en direction des écoliers. Les éditeurs conçurent les images représentées comme de petites œuvres d’art et les commentaires de quatrième de couverture comme des mini encyclopédies.  Les dessins seront confiés à des illustrateurs de grand talent parmi lesquels Georges Dascher qui illustrera plusieurs séries aux différents thèmes chers à la Troisième République. Aujourd’hui, une série consacrée à l’Histoire et une autre aux fables et contes.