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lundi 8 avril 2024

Roger Denux, instituteur-écrivain

 

Roger Denux

Né à Montceau-les Mines et mort à Saint-Vallier

(6 février 1899-16 août 1992)

Bulletin n°86 de l’amicale, cinquantenaire de la promotion 15-18, 1965 (collection musée)

Connaissez-vous Roger Denux instituteur-écrivain ?

La bibliothèque municipale d’Ecuisses porte son nom depuis 2004, il reçut le prix Furtado de l’Académie française en 1961 pour son livre Il pleut sur mon jardin. Régis Messac (1) dira  de ce montcellien dont le vrai nom est Adrien François Roger Boeufgras (9e au 3e rang sur la photo) : « Un de ces instituteurs, plus nombreux qu’on ne pense, qui entretiennent, dans ce qu’on appelle d’ordinaire « un trou perdu », une activité intellectuelle que bien des soi-disant « maître de la culture » pourraient leur envier. » Il fit son Ecole Normale à Mâcon avec son camarade Claudius Pariat (4e au 2e rang) autre figure montcellienne (2).

jeudi 8 février 2024

filles et garçons ou l'éternelle inégalité

 

Filles et garçons

L’éternelle inégalité ?


Tableau mural d’élocution, CE1, Nathan, 1967

L’inégalité garçons-filles : liée aux inégalités sociales ?

Les lois Ferry de 1881 et 1882 imposent une école publique, gratuite, laïque et obligatoire, mais qui ne sera pas fréquentée par tous. Les filières payantes dites du « petit lycée » (dès le CP) sont maintenues, elles scolarisent principalement les enfants de la bourgeoisie et essentiellement des garçons. Les lycées de filles sont encore considérés par certains, comme des « bizarreries » inutiles, malgré leur institution par la loi Camille Sée, en 1880… Dès 1920, la pression exercée par les enseignants se fait de plus en plus forte, demandant l’alignement des programmes des « petits lycées » sur ceux de l’enseignement primaire. Ce sera bientôt chose faite, mais les classes élémentaires payantes des lycées ne seront supprimées qu’en 1945… sans que la filière, devenue gratuite, ne disparaisse pour autant avant les années 1960.

mardi 9 janvier 2024

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (troisième partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Troisième  partie : l’entre-deux guerres et peu après

Cours de polonais, école des Gautherets (collection musée)

Quels évènements nouveaux s’étaient produits après la Grande Guerre ? Ce fut : le déplacement de l’exploitation minière vers les limites méridionales du Bassin minier originel ; la création par la Mine, de cités nouvelles, dans cette direction, et avec des écoles ; enfin, l’accueil qu’elle fit, à partir des années 20, de mineurs polonais, dont les enfants devaient être enseignés dans leur langue maternelle, conformément à une convention franco-polonaise, et recevoir ainsi, à l’école primaire privée, 3 heures de cours en français et 3 heures de cours en polonais, selon la législation française. 

jeudi 21 décembre 2023

Le Père Noël à l'Elysée

 



L’écolier, le Père Noël …

… et le Président

L’arbre de Noël de l’Elysée

Politique et tradition

« Le Père Noël est très populaire et en plus il revient chaque année. Il est le seul candidat qui peut faire ça chaque année et qui est sûr d’être choisi pour Noël ! ». Parole d’un président à l’humour et à l’autodérision aiguisés, au Noël de l’Elysée 2016, désappointé ou jaloux ? Il renoncera à un second mandat. Son successeur déclarera à maintes reprises, dans ses discours « Je ne suis pas le Père Noël ! ». Dont acte, le Père Noël, ce n’est pas lui, il n’est donc pas là pour faire des cadeaux. La tradition plus que centenaire touchait-elle à sa fin ? Que nenni. La politique reste la politique, Noël reste l’occasion de montrer le Président de la République qui récompense les méritants, en homme généreux, protecteur et accessible.  

vendredi 1 décembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (deuxième partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Deuxième  partie : la Mine et ses écoles, de l’apogée au déclin

Ecole publique de filles de la rue Centrale, actuelle rue Carnot (collection musée)

La Mine toute puissante

A douze ou treize ans, les élèves de la Mine pouvaient se faire embaucher[1], non sans se prévaloir d’une attestation d’étude obtenue à l’école de la Mine, qui avait pu leur être délivrée, avec une note, ou plutôt une appréciation, sur l’acquisition des matières enseignées. On mentionnait d’abord la religion[2], puis dans un but étroitement utilitaire, semble-t-il, l’orthographe, les « trois genres d’écriture », les fractions, les règles d’intérêts, les opérations commerciales… entre autres. Ces attestations étaient obtenues à la suite de 2 examens, organisés pour les écoles privées du Bassin Minier, dont les lauréats jugeaient les épreuves difficiles. Peu souvent, les élèves des écoles de la Mine, et les garçons encore moins souvent que les filles (leur emploi étant assuré par la société), semblent avoir été présentés à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (public), organisé part la loi de 1882.



[1]Jacques Vacher : op cit, page 8.

[2]Le certificat d’instruction primaire élémentaire, le C.E.P.E.

mercredi 22 novembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (première partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Première partie : la naissance d’une dynastie



Dans les limites de son exploitation, le Bassin minier dit « de Blanzy », sur un territoire approximativement long de 10 kilomètres du Nord-Est au Sud-Ouest, et large de 8 kilomètres du Nord-Ouest au Sud-Est, groupe actuellement, plus ou moins, une population de 37 000 habitants, alors qu’elle en comptait plus de 50 000 en 1975[1].  Cette population est surtout répartie entre les bourgs et les quartiers des communes de Blanzy, Sanvignes, Saint-Vallier, même Saint-Bérain, et essentiellement Montceau-les-Mines. Cet article est la reprise en trois épisodes, complétée, mise à jour par de nouvelles données et illustrée, de l’étude « Origine des Ecoles du Bassin minier de Blanzy, dans leur contexte social, de 1832 à 1956, environ » issue du fonds Gillot archivé au musée de la Maison d’Ecole et signée Pierre Gillot en décembre 1979.



[1] Dans l’ordre suivi ci-dessus des noms des communes ; nombre de leurs habitants : 4975 + 6 278 + 10272 +  910 + 28 204 = 50 639 habitants (Sources I.N.S.E.E 1975).

mardi 10 octobre 2023

L'Ecole Normale d'Instituteurs de Mâcon en Saône-et-Loire (suite)

 

Aperçus historiques sur l’Ecole Normale d’Instituteurs de

Saône-et-Loire

Deuxième partie : période 1941-1991


Les « 4 années de malheur » du gouvernement dit de l’Etat Français (1940-1944) commençaient. C’est une troisième guerre que va subir L’Ecole Normale. Alors que le comte de Falloux l’avait asservie, un certain maréchal allait la tuer. Après la défaite de la France, en 1940, le gouvernement antirépublicain du Maréchal Pétain, voulant se montrer hostile aux instituteurs ainsi qu’aux institutrices, par la loi du 18 septembre 1940, supprima les Ecoles Normales comme celle de Mâcon, en n’en laissant subsister qu’une au chef-lieu d’Académie, Dijon, pour faire suivre aux élèves une quatrième année de formation professionnelle. A Mâcon, les normaliens étaient envoyés au lycée pour y préparer le baccalauréat, mais sans y recevoir la formation de naguère, spécifique des Ecoles Normales.

vendredi 6 octobre 2023

L'Ecole Normale d'Instituteurs de Mâcon en Saône-et-Loire

 

Aperçus historiques sur l’Ecole Normale d’Instituteurs de

Saône-et-Loire

Première partie : période 1833- 1941


Naissance des Ecoles Normales d’Instituteurs

Pour favoriser l’enseignement du peuple en France, quelques départements, par leur initiative, en étaient venus à la fondation d’Ecoles Normales d’Instituteurs, peu à peu d’abord, sous la Restauration (1814-1830), puis de plus en plus sous la Monarchie de Juillet (1830-1848). La loi que fit voter Guizot, Ministre durant cette dernière époque, le 28 juin 1839, venait encourager cette évolution. Dès le 31 janvier 1833, le Préfet avait fait approuver par le Conseil Général de Saône-et-Loire la création, à Mâcon, d’une Ecole Normale d’Instituteurs. Voici un résumé croisé des travaux de R. Bidot (promotion 1923-1926) effectués en 1984, de Pierre Gillot (promotion 1926-1930), archiviste du musée, en 1987, travaux actualisés et complétés par un apport personnel d’informations, d’annexes plus récentes et d’archives originales conservées au Musée de la Maison d’Ecole de Montceau-les-Mines. Cet article fait suite à celui traitant de l’Ecole Normale d’Institutrices de Mâcon, publié en mars 2023 sur notre blog (1) et dont la conclusion sera reprise ici.

mardi 5 septembre 2023

Les châtiments corporels

 

Les châtiments corporels

Officiellement interdits par arrêté ministériel en 1835…


La chaise à fessée (Musée de Château-Lambert 70)

De quoi faire frémir l’écolier

Les écoles et les collèges, du 16e au 19e siècle, disposaient d’un inventaire de pratiques punitives impressionnant. Au début ce fut carrément le fouet, dont la version familiale devint le martinet. Vint ensuite la férule que Balzac qualifia d’« Ultima Ratio Patrum » (le « dernier argument »), dans Louis Lambert, empruntant la célèbre devise que Louis XIV avait fait inscrire sur ses canons : « Ultima Ratio Regnum » (le « dernier argument des rois »). Le cachot, les verges, le pensum, l’exclusion, la pénitence, le bonnet d’âne, le bâton (châtiment des valets et des manants) et j’en passe, autant de sévices que risquait, en plus, le trublion déjà agenouillé sur la bûche d’infamie au fond de la classe…

lundi 28 août 2023

L'immigration polonaise entre les deux guerres

 

L’immigration polonaise

Vers la France

Les migrations sont souvent chaotiques et résultent le plus souvent d’un drame humain, une fuite en avant due à des situations tragiques : la guerre, le chômage, la misère, et bientôt la dégradation climatique. Qu’en fut-il des travailleurs polonais immigrés en France ? Quels étaient leurs rêves et quelles réalités ont-ils affrontées ? Quelques éléments de réponse dans cet article.  

Dans le cadre du Centenaire de l’arrivée des migrants polonais dans le Bassin minier organisé par l’association du jumelage Montceau/Zory :

Exposition du musée de la Maison d’Ecole, à l’Embarcadère à Montceau

du 2 au 17 septembre :

 « L’immigration polonaise-Les écoles polonaises » 

Prochaine ouverture du musée : dimanche 10 septembre de 14 à 18 heures

jeudi 29 juin 2023

Les grandes vacances

 

Des « grandes vacances »…

Trop longues ?


La petite histoire des « grandes vacances »

Avant les grandes lois scolaires de Jules Ferry et l’avènement de l’école publique obligatoire, laïque et gratuite, la durée des congés scolaires fut fluctuante et ne concernait finalement que peu d’écoliers (1). La plupart des enfants étaient utilisés comme main d’œuvre gratuite dans les familles ou mis au travail très jeune pour rapporter quelques subsides au foyer. La loi sur l’obligation scolaire de 1882 ne fut pas du goût des campagnes. A partir de la Quatrième République (1944-1958), les « grandes vacances » furent au centre du débat éducatif car depuis les années 1950, la société française, jusqu’alors majoritairement paysanne, se transformait peu à peu en société de consommation et de loisirs. Les premiers congés payés et l’apparition du tourisme commençaient d’influer sur les vacances de nos chères têtes blondes… 

samedi 20 mai 2023

Jean Zay, la réforme sans loi

 

Jean Zay, le ministre de la réforme

Autant admiré :

« Tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public »

(Léon Blum)

Que haï :

« Je vous Zay ! »

 (Louis Ferdinand Céline, L’Ecole des Cadavres, 1938)

Jean Zay (6 août 1904-21 juin 1944)  et ses deux filles Catherine et Hélène

Tout jeune ministre de l’Education Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire, Jean Zay fut un pédagogue, réformateur de l’école. Il a un sens profond de la République et de ses valeurs, ainsi il affiche clairement les objectifs de l’enseignement : « L’école doit développer les dons des corps, des cœurs et des esprits qui font les travailleurs, les citoyens, les hommes véritables ». Un destin tragique l’attend…

dimanche 19 mars 2023

Concours de la Résistance et de la Déportation 2023

 

L’école et la Résistance

Thème du concours de la Résistance et de la Déportation 2023

De grandes figures locales

De nombreux enseignants du département et notamment du Bassin minier entrèrent en résistance entre 1940 et 1945. À l’occasion du concours de la Résistance et de la Déportation 2023, voici rappelées à tous, quelques figures marquantes de chez nous. Le thème du concours, cette année, est : « L’école et la Résistance ». A noter que nos guides ont reçu, au musée, des lycéens du lycée Henri Parriat, des collégiens du collège Jean Moulin et ont été sollicité par un élève du lycée Wittmer de Charolles, pour consulter nos recherches sur ce thème. Ils « plancheront » tous le vendredi 31 mars 2023, dans leur établissement, rendez-vous ensuite pour le palmarès départemental en juin, à Montceau-les-Mines.. Quelques biographies vous sont proposées dans cet article (panneaux exposés au musée).

Appel à témoins : Gaston Béchard (troisième sur la photographie ci-dessus) eut 3 fils, ses descendants ou toute personne détenant des informations sur lui peuvent-ils se faire connaître auprès du musée pour que sa mémoire soit ravivée dans les lieux qui lui furent dédiés en 1945, notamment le square du quartier de la Sainte ? (voir sa biographie dans l'article)

mercredi 8 février 2023

Visite guidée en Pays noir

 

Voyage au Pays Noir

Journal Le Courrier du 6 mars 1983 (collection musée)

Montceau-les-Mines, centre-ville (collection privée)


La visite guidée de Montceau en 1983

Il y a 40 ans, le groupe de travail du Musée de la Maison d’Ecole de Montceau, piloté par Madame Suzanne Régnier, quittait un instant son terrain de jeu privilégié qu’était l’« école d’autrefois » pour proposer une visite guidée de notre ville. Ce circuit fut publié en août 1983 par le syndicat d’initiative et son Président de l’époque, Monsieur Champeil (1). On pouvait y lire en introduction, sous le titre visionnaire « Tourisme vert » : « Voici à l’intention de visiteurs de toute origine, de tout niveau et de tout âge, une promenade montcellienne, réalisable en voiture, à bicyclette et même à pied… ». Un voyage dans le temps qui laisse une place aux souvenirs. Reconnaîtrez-vous le parcours ? (en fin d'article, l'histoire du Taboulot)

samedi 21 janvier 2023

L'école de filles de la rue Centrale (actuelle rue Carnot) aujourd'hui disparue

 

Souvenirs de l’école publique de filles de la rue Centrale

Par Clotilde Gillot (1915-2002)



L’école publique de filles de la rue Carnot, vers 1900 (écomusée)

Deux sœurs jumelles

Par délibération du Conseil municipal de Montceau, en date du 9 février 1879, l’architecte Dulac avait été choisi pour dresser le devis de construction de deux groupes scolaires. Ces plans et projets ayant été acceptés par délibération du Conseil municipal du 1er août 1879, c’est donc M. Dulac, architecte, qui se vit confier la direction des travaux des deux écoles : une école de filles rue Centrale (actuelle rue Carnot) et une école de garçons rue de l’Est (actuelle rue jean Jaurès, bâtiment du musée). (extrait des archives départementales de Saône-et-Loire, série T, liasse 150).

vendredi 13 janvier 2023

La mémoire effacée

 

Derniers soubresauts d’une école de quartier

Partie de l’école de la Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)

La Mère en Gueule part en fumée

Les habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier montcellien.

vendredi 9 décembre 2022

Chronique des héros du roman National : Clovis

 

Clovis

Chronique des héros du Roman National

Clovis, Histoire Junior, Hachette, 1990 (collection musée)

Les francs, barbares ignorants et cruels, vêtus de peaux de bêtes…

L’avènement de Clovis, en 481, préside à une période dite « mérovingienne » de trois siècles. Une période de transition entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Age, devenue, au 19e siècle, le mythe fondateur national idéalisant les changements sociétaux de l’époque : victoire du christianisme, victoire contre les Huns, naissance de la France. Controversé, le personnage de Clovis apparut au cours des siècles, selon les postures politiques, tantôt barbare, tantôt fondateur de la France. Retour en arrière…

jeudi 24 novembre 2022

Une école maternelle pilote dans le quartier de la Lande à Montceau-les-Mines

 

Avant l’oubli

Souvenir des écoles de la Lande


Une lueur en pays noir

 

Il fut une époque où le « pays noir » portait bien son nom. La poussière de houille recouvrait rues et maisons, et comme le raconte Henri Besseige : « on s’imprègne en respirant l’air lourd, l’air qui sent la benzine et le goudron, l’air de mon pays sans beauté, sans passé, sans poésie, sans gloire…, Montceau-les-Mines, le pays noir…, mon pays ! » (1). Montceau-les-Mines, ville nouvelle créée en 1856, vit son développement suivre la progression de la mine. Au contraire de la plupart des villes qui s’accroissaient sur toute leur périphérie, Montceau s’est logiquement développée vers le sud-ouest, suivant la découverte des nouvelles couches d’extraction. Ainsi le quartier de la Lande prit-il son essor, occupant une des régions les plus élevées et les plus aérées du bassin…

mardi 7 juin 2022

Instituteurs-naturalistes de Saône-et-Loire

 

Instituteurs-Naturalistes autodidactes

François Chassignol et Emile Château

« Pour enseigner un peu, il faut savoir beaucoup »

 

Sans doute, ces deux instituteurs saône-et-loiriens en avaient-ils conscience, comme tous les bons maîtres, et s’en faisaient une règle. Tous deux se documentaient alors sur toutes les matières qu’ils dispensaient dans leur école. Tous deux aussi, bien avant de se connaître, avaient senti grandir en eux cette passion pour la Botanique de terrain et la Biologie végétale. Les ambitions intellectuelles de ces maîtres de campagne étaient malheureusement bridées par leur isolement, sans bibliothèque suffisante, sans conseils éclairés et le découragement faillit maintes fois les pousser vers l’abandon… Jusqu’à leur rencontre et à l’amitié qui s’ensuivit. 

vendredi 15 avril 2022

De Jean Zay au régime de Vichy



 

De Jean Zay au régime de Vichy

Deux visions de l’enseignement


La rupture

Depuis la Révolution française et au cours des différentes républiques, l’école n’avait plus pour but de former des sujets, mais de former des citoyens, dimension toujours éminemment politique. De fait, l’école a toujours été le vecteur idéologique principal des institutions en place. L’école de Vichy, pour la plupart des historiens, constitue une école rétrograde, véritable instrument de propagande de la Révolution nationale, dont les pratiques paramilitaires sont à rapprocher des mouvements de jeunesse mis en place par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Une école aux antipodes de l’école républicaine de la fin de la Troisième République incarnée par le Cartel des gauches et le Front populaire d’avant-guerre 39/45.